La plus simple, mais aussi la plus difficile. Le trait sans repentir exprime, comme la calligraphie, l’art et la personnalité du graveur. Pour réussir une taille-douce, il faut bien sûr une main habile et précise mais il faut surtout une connaissance du trait et de ses effets car chaque intervention du burin laisse une trace indélébile . Une gravure en taille-douce doit montrer une attaque de burin franche et nette, des lignes souples mais nerveuses, régulières sans monotonie, et proscrire tout trait inutile donnant un aspect fatigué à l’ouvrage. C’est une technique sévère mais c’est la plus noble. Le « beau métier » disaient les anciens. C’est cette technique qui se rapproche le plus du dessin, elle sert surtout pour les scènes et les paysages mais aussi pour les décorations légères. On l’utilise beaucoup en gravure d’estampe dont les tirages imprimés portent alors le nom de « burins » pour les distinguer de l’eau-forte ou de la pointe sèche.